FR :
L’auteur se propose de présenter le bagage spécifique ou nouveau profil requis du localiseur ou localisateur.
Il commence par définir ce qu’est la « localisation » dans ses rapports avec l’internationalisation, la globalisation et la traduction. Puis l’analyse de la localisation se fonde sur une décomposition des tâches constituant les prestations courantes de localisation (clonage et pseudo-clonage de sites Web, localisation des logiciels et autres jeux vidéo et de la documentation d’accompagnement).
La connaissance des contenus de la prestation de localisation permet de construire le profil du localiseur ou localisateur vu ici comme le traducteur le plus abouti en termes de maîtrise de la traduction spécialisée, de la rédaction et de la réécriture, de contrôle des ergonomies, de gestion de la qualité, de gestion de projets, de gestion d’équipes de projets et, bien évidemment, de maîtrise de l’informatique vue à la fois comme une discipline, comme une technique, et comme une somme d’outils.
L’auteur plaide pour une redéfinition des profils de traducteurs qui, faisant reculer les frontières de leurs domaines de compétences, leur permettrait de conquérir une part aussi large que possible des nouveaux marchés de la localisation.
Il propose un profil de traducteur reconverti en ingénieur en communication multilingue et multimédia, dont les compétences et les marchés incluraient, entre autres, toutes les formes de ce qu’il est convenu d’appeler la localisation et qui n’est qu’une variante, triplement spécialisée et doublement valorisée, de la traduction. Il conclut en insistant sur les défis que posent aujourd’hui ces nouvelles formes de spécialisations et spécialités aux traducteurs (qui doivent faire une sorte de révolution culturelle pour des raisons de marketing) et aux formateurs (qui ont la responsabilité de faire en sorte que les nouvelles générations de traducteurs puissent entrer de plain-pied sur les marchés les plus enrichissants), dans les deux sens du terme. Il confirme qu’une nouvelle évolution/révolution des marchés est en marche et que toutes les parties concernées, au premier rang desquelles figurent les institutions de formation, doivent s’y préparer.
EN :
The article starts with a definition of what localisation is and where it stands in respect to internationalisation, globalisation, and translation before analysing the nature and sequence of tasks and instruments involved in the localiser’s standard activities – cloning or pseudo-cloning a Web site, localising software packages or video games and their accompanying documentation.
Once the contents of the services performed by the localiser have been ascertained, a profile emerges for that particular species of translators: that of the “ultimate translator” in terms of domain specialisation, writing and rewriting skills, control of ergonomics, quality management abilities, project management skills, project team management know-how, and, naturally enough, mastery of anything that has to do with computer science, computer technologies and computer-assisted whatnots.
The author thinks that translator profiles should be upgraded in such a way that all translators become able to grab chunks of the new localisation markets. His choice would be to give the new translators all of the skills and competencies required of some kind of “engineer (ingénieur) in multilingual and multimedia communication”, whose abilities and markets would include all forms of what, under the name of localisation, is but a thrice specialised and better paid variant of translation.
The emergence of localisation as a collection of new markets, a set of not so new skills, and a new frontier is the time for translators to decide where they stand and how much they are prepared to change, and for training institutions to adapt to the new challenges. That means that institutions must teach localisation as a matter of course but also reposition themselves more radically as schools of multilingual, multimedia engineering so that their trainees may keep abreast of changes that are already reshaping demand by work providers.