Résumés
Résumé
Dans le texte de La nuit (1965) et de sa version "corrigée", Les confitures de coings(1972), Jacques Ferron insère une traduction française d'un poème anglais de SamuelButler, attirant ainsi implicitement l'attention sur l'acte de traduire. S'élabore en même temps, dans la narration et les dialogues adjacents, une thématisation explicite de cet acte, qui se trouve, par le fait même, soumis à un questionnement critique. Quelle est la fonction de la traduction quand celle-ci s'effectue entre cultures "inégales" ? Quels textes traduit-on ? Qui les choisit? Qui réalise les traductions? Celles-ci serviraient-elles des fins précises ? La traduction est ainsi problématisée. Mais quel sens ce questionnement revêt-il pour le traducteur anglais? Comment celui-ci situera-t-il son travail par rapport à une telle remise en question de la traduction de la part de l'auteur lui-même? Telle est la question qui sous-tend ma lecture de la traduction inscrite au cœur de ces deux textes.
Abstract
In both La nuit (1965) and its "corrected" version, Les confitures de coings (1972),Jacques Ferron has inserted into his own text a French translation of an English poem bySamuel Butler, and through this insertion and the explicit thematization of translation that occurs in the surrounding passages of dialogue, he has foregrounded translation in an extraordinarily critical way. What is the function of translation between cultures of unequal power? What gets to be translated? Who chooses? Who produces the translation? Whose ends are being served? Through these implicit questions translation is being subtly problematized. But what meaning does all this hold for the English translator? How is he/she to situate translation in the light of the author's problematization of the act? This, ultimately, is the question underlying my translator's reading of these passages in Ferron's two texts.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger