FR :
La volonté de préserver et de conserver les ressources forestières en leur état naturel est à l’origine de la création des parcs nationaux et réserves naturelles, en Côte d’Ivoire. Ce processus fut entamé avec le parc national (PN) du Banco, qui est passé du statut de station forestière, en 1926, à celui de parc national, en 1953. De par sa situation géographique, le PN du Banco est classé parmi les parcs urbains du monde. Ce riche patrimoine naturel est l’objet de dégradations et pollutions diverses. Les résultats d’une enquête exhaustive montrent que la conjugaison de plusieurs facteurs a contribué au morcellement du parc dans sa partie nord-est, connue comme le Triangle de Sagbé (52 ha). Parmi ces facteurs on note les fortes pressions démographique et foncière urbaine, ainsi que les crises socioéconomiques et politicomilitaires doublées d’une faiblesse institutionnelle. Au total, 1134 acteurs économiques informels s’y sont installés par vagues successives, de 1987 à 2013. La quasi totalité des exploitants (95,6 %) des sites du Triangle de Sagbé sont bien disposés à libérer les lieux, mais ils s’y maintiennent à la faveur de la passivité et de la réduction du rôle régalien de l’État dans la protection des aires protégées. Pour garantir une conservation durable du parc, des mesures coercitives de déguerpissement, la construction d’au moins 14,2 km de clôture et l’application du système de gestion participative sont nécessaires.
EN :
The creation of national parks and nature reserves in Côte d’Ivoire is guided by the objective of guaranteeing the protection and conservation of natural forest resources. This process began with the Banco National Park that went from a status of forest station in 1926 to that of national park in 1953. Due to its geographical location, the Banco national park is classified as one of the world’s urban parks. The Banco national park, a rich natural heritage, is subject to degradation and various forms of pollution. The results of an exhaustive survey indicate that a combination of factors, namely major urban population and land pressures, together with socio-economic and politico-military crises, combined with institutional weaknesses have resulted in the fragmentation of the park’s northeast section, known as the Sagbé Triangle (52 ha). In total, 1,134 informal economic actors moved to the area in successive waves between 1987 and 2013. Fortunately, almost all (95.6%) the economic actors on the Sagbé Triangle sites are willing to vacate the park while, for the time being, continuing to work there, as a result of the State’s passivity and surrender of its sovereign in the protection of protected areas. Needed today to ensure the sustainable conservation of the Banco national park are effective eviction enforcement measures, the construction of a fence at least 14.2 km in length and the implementation of a participatory management system.
ES :
Al origen de la creación de parques nacionales et reservas naturales en la Costa de Marfil, existe la voluntad de preservar y conservar las riquezas forestales en su estado natural. Este proceso comenzó con el Parque Nacional (PN) du Banco que pasó de estación forestal en 1926, a parque nacional en 1953. Debido a su situación geográfica, el PN du Banco está clasificado dentro de los parques urbanos del mundo. Su exuberante patrimonio natural sufre degradaciones y contaminaciones diversas. Los resultados de un encuesta exhaustiva muestran que la presencia de varios factores: fuertes presiones demográficas y urbanas, crisis socio-económicas y político-militares apoyadas por la flaqueza institucional, han provocado la fractura de la parte Noreste o Triángulo de Sagbé (52 ha). En total, 1 134 actores económicos informales se instalaron por olas sucesivas, entre 1987 y 2013. La cuasi-totalidad de los explotadores (95.6%) del Triángulo de Sagbé están dispuestos a abandonar esos lugares, pero permanecen gracias a la pasividad del Estado y a la reducción de regalías estatales para la preservación de áreas protegidas. Para garantizar la conservación durable del parque se necesitan medidas coercitivas de expulsión, la construcción de, por lo menos, 14,2 km de cercas y la utilización de un sistema de gestión participativa.