Documents repérés
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22.Plus d’information
Le mouvement du logiciel libre, qui propose que le code source des logiciels soit lisible, accessible et modifiable par tous, est un vaste mouvement de coopération internationale dans le développement de logiciels dont les plus matures constituent aujourd'hui des alternatives viables à certains produits commerciaux. Si beaucoup s'investissent dans cette forme de coopération par intérêt personnel ou professionnel, un nombre important d'acteurs définissent toutefois leur engagement comme étant clairement politique. Cette étude a pour objectif d'explorer la façon dont ces acteurs plus politisés définissent leur activité technique comme une forme d'engagement politique. Nous avons choisi de nous déplacer en Argentine afin d'étudier un réseau d'acteurs investis dans la promotion du logiciel libre et la construction du projet GNU d'un système informatique complètement libre qui a …
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23.Plus d’information
Cet article présente deux expérimentations de laboratoire, selon le paradigme expert-novice, visant à étudier, à l'aide d'un logiciel, l'utilisation de représentations de routines d'enseignement pour la planification de séquences en mathématiques, en français ou en sciences. On s'attache principalement à observer le recours à la création de nouvelles représentations de routines ainsi que l'activité des sujets dans le logiciel. Les résultats montrent que cette utilisation de routines n'est pas l'apanage des experts et que les différences s'établissent plutôt selon la matière planifiée.
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24.Plus d’information
Quand on pose la question de la participation des femmes dans le développement du logiciel libre, on entend souvent le chiffre 1 % de représentation. Pourtant, les groupes de développement du libre sont connus pour leurs principes de partage et d'échange, d'entraide et de collaborations, alors pourquoi les femmes sont-elles si peu présentes? Notre recherche s'est penchée sur ces femmes qui s'impliquent dans les groupes de développement du logiciel libre, qui sont motivées à y participer et veulent contribuer à son évolution, à l'amélioration de sa qualité et à son expansion. Le but est de mettre en avant leurs rôles, leurs connaissances et leurs expériences, ainsi que d'analyser leurs contributions dans le milieu. Pour ce faire, nous avons mené cette recherche auprès de neuf femmes …
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27.Plus d’information
L'objectif de cet article est d'élaborer une typologie des logiciels d'apprentissage. Un premier problème qui se pose est celui de la diversité des logiciels et des multiples façons dont on pourrait les classer. La typologie proposée est fondée sur la fonction pédagogique visée par les enseignants ou les concepteurs. En outre, nous proposons une caractérisation sur trois aspects : les tâches proposées aux élèves, le point de vue théorique sous-jacent à la conception et la manière dont sont traitées les connaissances. La typologie comprend huit fonctions pédagogiques qui correspondent globalement aux types de logiciels que l'on peut trouver dans la littérature sur l'apprentissage assisté par ordinateur. Ensuite, nous examinons la nécessité, l'exhaustivité et l'exclusivité des catégories. Enfin, la dernière section présente trois approches de comparaison entre logiciels. Une implication est qu'une évaluation de logiciels éducatifs exige une adaptation des mesures de performance aux fonctions pédagogiques recherchées.
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La contractualisation interne dans l'entreprise et ses limites. Le cas de la conception informatique
Plus d’informationLes entreprises sont actuellement le lieu d'une multiplication des contrats internes et de la généralisation de la référence au marché. De telles démarches de contractualisation visent à responsabiliser chaque entité opérationnelle sur ses coûts, afin d'éviter les gaspillages. L'étude de cas présentée ici, relative à la conception informatique, révèle cependant des effets pervers de formalisation et de cloisonnement, susceptibles de perturber le fonctionnement des projets informatiques. Le succès de ces derniers dépend en fait d'un aménagement régulier des logiciels réalisés pour intégrer des besoins émergents ou résoudre des dysfonctionnements imprévus. Tout projet informatique donne donc lieu à de nombreux avenants et à des contrats successifs. Mais la clôture temporelle que ces derniers imposent empêche une redistribution informelle des tâches et des compétences, pourtant nécessaire à la résolution rapide des aléas. La stabilité des relations contractuelles dépend alors, d'une part, de la capacité des parties à rester solidaires du bon fonctionnement du logiciel dans la durée et, d'autre part, d'un aménagement régulier du cadre contractuel afin de reconnaître les investissements consentis par chacun pour réussir le projet. Dans la mesure où ils sont constamment soumis à des débordements en termes de délais et de coûts, on peut se demander si les contrats internes ne sont pas des cadres un peu vides.
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29.Plus d’information
La gauche québécoise peut-elle inventer de nouveaux espaces citoyens à partir des configurations sociopolitiques ouvertes par les technologies de l'information et de la communication (TIC) ? Nous avons repéré trois formes de militantisme à l'oeuvre dans ce nouveau contexte. Un premier militantisme oriente ses actions vers un accès élargi aux moyens techniques. Issus du milieu communautaire, des militants, hommes et femmes, s'assurent que le plus grand nombre puisse utiliser les technologies, les comprendre, les maîtriser, tout en se maintenant à distance des logiques commerciales sous-jacentes au développement technologique. Or, dans un contexte fortement marqué par l'idéologie néolibérale, les milieux communautaires sont aujourd'hui contraints de réorienter leurs modes d'intervention ou de financement, ce qui complexifie leurs actions pour l'accessibilité. Un second militantisme fait plus directement usage des médias. Ainsi, des groupes activistes ont pris l'habitude de publiciser eux-mêmes leurs actions. Par ce moyen, ils proposent une signification globale à leurs actions locales. Ils ont appris à reconsidérer leurs relations aux technologies et à la communication. Face à l'invasion des pratiques publicitaires, certains de ces activistes s'organisent aussi pour subvertir les messages au sein même des espaces de propagande et de marketing. Décriant la privatisation croissante des médias québécois, d'autres initiatives ont émergé pour fournir une option de qualité, portée par des amateurs, mais aussi par des journalistes libérés de leurs contraintes habituelles. Un troisième militantisme s'attaque plus directement à la conception même et à la propriété des dispositifs communicationnels. Ces groupes « activistes de la technique » revendiquent un droit de regard et d'intervention sur la conception et le fonctionnement même des dispositifs sociotechniques qui nous entourent. Ils militent à la fois pour la production de dispositifs au code librement accessible, pour la mise à disposition de biens communs informationnels et pour un libre accès aux connaissances. Comment ces trois formes de militantisme sont-elles reliées ? Dans quelle mesure ces nouveaux militantismes témoignent-ils d'un mouvement global de reconfiguration de l'agir politique ? Ces formes de militance orientées vers la technique peuvent-elles avoir une portée politique à plus long terme ?