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11.Plus d’information
L'article s'intéresse aux communautés de production de logiciels libres, pour montrer la persistance de trois types de patrimoines articulés : communs, collectifs ou privés. Si le logiciel libre était à l'origine basé sur une production coopérative non marchande, son succès va provoquer une arrivée massive d'acteurs marchands. Les communautés vont chercher à pérenniser leurs valeurs de coopération et de partage du savoir, au travers de règles portées par des cadres juridiques et par la création d'associations. L'économie sociale apparaît alors comme un dispositif au coeur de la régulation économique du secteur, car elle met en forme des règles d'articulation du marchand et du non-marchand. Les auteurs constatent que ces régulations non seulement permettent la préservation et l'extension du patrimoine commun que constituent les logiciels libres, mais aussi influent sur l'ensemble du marché des logiciels, libres ou non, en obligeant les acteurs lucratifs à se repositionner et à faire évoluer leurs stratégies pour y intégrer une part de non-marchand.
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12.Plus d’information
Cet article résulte d'une réflexion sur les outils de gestion de références bibliographiques, particulièrement ceux proposés sous une forme libre ou gratuite. Depuis 2007, l'interaction des outils de rédaction avec les éditeurs bibliographiques évolue rapidement, mais par le passé, les logiciels libres ont pu souffrir de la comparaison en termes d'ergonomie ou d'usage avec l'offre propriétaire. Ce panorama fonctionnel, et technique approfondi des solutions libres ou gratuites actuelles résulte de la comparaison des logiciels JabRef, Mendeley Desktop, BibDesk et Zotero menée en janvier 2012 par deux enseignants chercheurs au sein de l'Institut national français des techniques de la documentation (INTD).
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14.Plus d’information
L'objectif de cet article est de dresser un panorama juridico-économique de l'évolution de la brevetabilité des logiciels aux États-Unis. Traditionnellement protégé par le copyright depuis de nombreuses années, le logiciel a depuis les années 80 investi le champ des inventions brevetables grâce à une série de décisions jurisprudentielles américaines : notamment en rendant possible la protection des algorithmes mathématiques inclus dans une innovation plus générale, et en acceptant la brevetabilité des « méthodes commerciales » concernant la finance ou le e-commerce, la jurisprudence américaine a renforcé la protection des logiciels. Cette acceptation progressive a aussi caractérisé la politique européenne de protection des inventions, mais à partir de critères bien différents de ceux employés aux États-Unis, opposant alors une vision liée à « l'utilité » du logiciel à une approche fondée sur la recherche de l'aspect « technique ». Cette tendance récente a toutefois mis en évidence de nombreuses questions portant particulièrement sur la pertinence économique d'une telle démarche et son effet positif ou négatif sur l'innovation des firmes, sur les mécanismes institutionnels des offices de brevets et leurs défaillances en terme d'examen, et sur les stratégies de dépôts massifs liées à une politique de licences.
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15.Plus d’information
L'économie du logiciel est extrêmement diversifiée, que ce soit au niveau des produits réalisés, du statut juridico-économique de ces produits, de la variété des producteurs ou des utilisateurs. Par-delà cette diversité, la production de logiciels fait l'objet de trois critiques récurrentes : un manque de fiabilité des logiciels produits, une relative inadaptation aux besoins des utilisateurs, et une évolution jugée insuffisante de la productivité dans la production des logiciels. Ces problèmes permanents concernant les logiciels ont fait l'objet de recherches de solutions à travers différentes tentatives de rationalisation de la production de logiciels. Une approche en termes de mondes de production, basée sur celle de Salais et Storper, est utilisée pour analyser tant la diversité des logiciels et de leurs modes de production que la pluralité des processus de rationalisation de cette production. Le croisement de deux critères (produits dédiés/produits génériques, absence/existence d'une standardisation du produit et/ou des méthodes et composants) permet de distinguer quatre mondes de production (monde interpersonnel, monde de la création, monde fordiste, monde de la production flexible). Cette typologie est utilisée pour analyser les évolutions dynamiques de l'économie du logiciel en identifiant quatre trajectoires principales (industrialisation, flexibilisation, objectivation et valorisation). Ce cadre d'analyse est ensuite appliqué aux perspectives de développement des logiciels libres.
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17.Plus d’information
La question de la propriété intellectuelle du logiciel s'est posée dès lors que celui-ci a acquis une autonomie économique à l'égard des plates-formes matérielles avec lesquelles il était initialement commercialisé. Sa protection se heurte à un dilemme entre la nécessité d'incitation à l'innovation par un retour sur investissement pour l'innovateur et celle de ne pas bloquer les mécanismes de diffusion de la technologie au sein d'une activité industrielle très marquée par le caractère cumulatif du progrès technique et les effets d'externali- tés de réseaux. Le recours à la législation du droit d'auteur, à défaut de la construction d'un système approprié de protection, se révèle un compromis plus viable que le système des brevets dont les effets de cloisonnement et de verrouillage s'avèrent tout particulièrement préoccupants. Au reste la question centrale de la révélation des interfaces, nécessaire à assurer l'interopérabilité des logiciels, semble trouver dans la standardisation une solution acceptable et compatible avec la propriété intellectuelle.
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20.Plus d’information
Dans l'étude de l'environnement numérique dans lequel les individus vivent et évoluent, des problèmes méthodologiques peuvent se poser pour les chercheurs en sciences humaines et sociales. Cet article s'interroge sur la compatibilité des outils classiques en sciences sociales pour l'étude des pratiques numériques sur un écran, celui de l'ordinateur. En effet, l'usage classique d'entretiens, de questionnaires ou d'observations ne suffit plus pour recueillir avec précision les données relatives à Internet et ses écrans (pratique et consommation). Nous proposons une méthodologie complémentaire aux outils non numériques.
Mots-clés : Technologies de l'information et de la communication, travail scolaire, méthodologie, expérimentation, Information and communication technology, methodology, schoolwork experimentation